Ouf, le Soleil est là, mais il est presque

12 h 20, arrêt sur le bord de la route.

Plus le temps d'installer le matériel, je vais donc profiter du spectacle et faire quelques photos.

Dans la précipitation, je n'ai même pas vu la belle ligne électrique !

12 h 23 mn

Chut... le moment de la totalité...

La chair de poule.... c'est beau, c'est émouvant ! C'est un moment magique que l'on ne peut pas décrire.

Rapide coup d'oeil aux alentours, les couleurs habituelles ont disparu, tout est d'un bleu profond crépusculaire  magnifique.

Et 2 minutes 11 secondes plus tard, retour à la réalité !

Comme prévu Vénus s'est invitée à la fête.

Preuve qu'il faisait presque nuit, le lampadaire s'est même allumé.

Et puis le retour avec le sentiment bizarre d'avoir vécu un moment tellement irréel que l'on a du mal a croire ce qu'on a vu.

Les nuages sont arrivés, de plus en plus denses.

L'ère du numérique n'étant pas encore arrivée pour moi, c'est avec un appareil photo argentique Nikon F60 muni d'un objectif 28-200 que j'ai pu faire quelques photos de cette éclipse.

Vers 12 h les nuages ont décidé de faire leur pose déjeuner devant le Soleil.

A quelques km de là un coin de ciel bleu, il ne reste que 20 minutes avant le début de la totalité. La décision est vite prise de se rendre vers ce coin de ciel bleu.

Sommaire

Evénements

Ce mercredi 11 août 1999 restera gravé dans ma mémoire, c'est le jour où je vais voir ma première éclipse totale de Soleil !

C'est un spectacle rare puisqu'il faut que la Lune passe exactement devant le Soleil et qu'elle soit aussi à la bonne distance pour que son diamètre apparent soit le même que celui du Soleil pour l'occulter totalement.

Mais les choses ne vont pas se dérouler comme je l'avais prévu.

Départ de bonne heure (et de bonne humeur) en direction de Beauvais qui se trouve sur la bande de totalité, rapidement les embouteillages vont calmer la bonne humeur et c'est près de Gisors que nous serons stoppés définitivement vers 11 h 30 alors que la Lune a déjà commencé à grignoter le Soleil.

Installation dans un champ où il n'y a personne alors que les alentours sont bondés de monde, pire qu'un quai de métro. J'ai compris pourquoi lorsque les effluves du tas de fumier sont venus taquiner nos narines !

Et nous n'étions pas au bout de nos peines......